Ophtalmologie
Le centre
Situé en plein coeur de Paris, à deux pas de la place des Vosges, le centre est accessible par tous les moyens de transport (Plan d’accès). Le centre occupe la galerie de l’ancien cloître du Temple du Marais, dans des locaux entièrement réhabilités. Le centre a été certifié ISO 9001 en 2011 par les bureaux de contrôle VERITAS.
Un plateau technique de dernière génération
Le centre dispose d’un plateau technique complet pour le diagnostic et le suivi de la plupart des pathologies oculaires :
Autoréfractokératomètres et réfracteurs pour l’évaluation des défauts optqiues de l’oeil
Biomicroscopes numériques pour les pathologies de la surface et du segment antérieur de l’oeil
Tonopachymètres non contact pour le dépistage de la tension oculaire et des glaucomes
Rétinographes couleur et en autofluorescence pour le suivi du fond d’oeil
Biométre optique en vue d’une opération de la cataracte ou la pose d’implants myopiques
Tomographie à cohérence optique (OCT)
Champ visuel en périmétrie statique automatisée Humphrey avec analyse d’évolution
Examen de la vision binoculaire, des couleurs ou des contrastes, test de Hess Weiss
Lasers ophtalmiques ARGON et YAG pour capsulotomie, iridotomie, photocoagulation rétinienne.
Un centre dédié à la médecine et la chirurgie des yeux
Au sein du centre, des bilans complets en vue d’une opération de la cataracte ou d’un glaucome sont possibles et les médecins donnent un avis éclairé sur l’intérêt d’une éventuelle intervention.
Le traitement laser de certains glaucomes, des lésions de la rétine, ou de la cataracte secondaire sont également effectués au sein du centre, sans que le patient n’ait à subir d’hospitalisation.
Le centre dispose d’une salle de chirurgie pour les actes chirurgicaux ou laser des paupières (chalazion, orgelet), les injections oculaires, l’exploration et le traitement des maladies lacrymales (larmoiement, sécheresse oculaire).
Le domaine d’expertise du centre englobe enfin la chirurgie réfractive. Un bilan préopératoire complet de tous les défauts optiques (myopie, astigmatisme, hypermétropie, presbytie) peut être effectué sur le plateau technique dédié.
Le domaine de compétence plus particulier d’un médecin du centre est celui des pathologies fonctionnelles et esthétiques des paupières (blépharoplastie, ectropion, tumeurs palpébrales, ptosis, botox..)
Une équipe qualifiée et dynamique
Deux médecins anciens Internes et Assistants des Hôpitaux – Chefs de cliniques à la Faculté de Médecine, Praticiens titulaires ou attachés des Hôpitaux de Paris exercent au sein du centre.
Les collyres les plus populaires pour l’inflammation sont ceux à base de dexaméthasone. Favoriser une récupération rapide de la membrane muqueuse de l’œil.
Deux orthoptistes diplômés de l’Université Paris 5 assistent les médecins pendant toutes leurs consultations afin de pratiquer un bilan complet et envisager une prise en charge globale. Deux assistantes médicales sont à votre diposition sur site de 9h à 19h sans interruption. Un secrétariat téléphonique est à votre écoute du lundi au samedi de 8h à 20h sans interruption.
Des Cliniques et Hôpitaux partenaires du plus haut niveau à Paris
Les praticiens du centre exercent leur activité de chirurgie réfractive à l’Institut Laser Vision des Buttes Chaumont (partenaire de la Fondation Ophtalmologique Adolf de Rothschild) et à la Clinique Lamartine.
L’activité de chirurgie oculaire, des paupières et des voies lacrymales est effectuée à la Fondation Ophtalmologique Adolf de Rothschild et à la Clinique de la Muette.
Maladies des yeux
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Qu’est ce que la cataracte ?
La cataracte est une affection oculaire définie comme l’opacification partielle ou totale du cristallin.
La Cataracte en chiffres
Liée au vieillissement, la cataracte touche plus de 50% de la population âgée de plus de 75 ans.
La cataracte est la première cause de cécité dans le monde. En France, 350 000 interventions de la cataracte sont pratiquées chaque année. La chirurgie de la cataracte est l’acte chirurgical le plus fréquemment pratiqué en France, toutes disciplines chirurgicales confondues.Quelles sont les causes ?
Le cristallin est une lentille transparente et convergente, située en arrière de l’iris, responsable du tiers de la puissance réfractive de l’œil. Si l’on assimile l’œil à un appareil photo, le cristallin serait l’objectif, l’iris le diaphragme, la rétine la pellicule photo et le nerf optique le câble USB vers l’ordinateur.
Son organisation anatomique la condamne à l’opacification progressive avec l’âge sous l’effet de l’exposition solaire, du diabète, du tabac, de l’alcool, ou de certains médicaments, comme les corticoïdes.
D’autres causes héréditaires dans le cadre de malformations congénitales peuvent provoquer la survenue d’une cataracte congénitale ou juvénile. La principale cause de la cataracte demeure le vieillissement.
Comment classifie t’on une cataracte ?
En fonction de la position et de l’importance des opacités sur les différentes couches du cristallin (cortex, noyau, capsule), on distingue plusieurs formes cliniques de cataracte.
Quels sont les symptômes ?
La survenue d’une cataracte est souvent lentement progressive et indolore. La cataracte modifie la perception des couleurs, en réduisant la sensibilité aux courtes longueurs d’onde (bleu, violet). Mais elle se manifeste principalement par une baisse d’acuité visuelle de loin au début (flou visuel). Ce symptôme est exprimé différemment selon la localisation des opacités cristalliniennes.
Si la cataracte est nucléaire, la baisse visuelle est ressentie à distance mais la vision de près est épargnée, ce qui conduit le patient à parler de flou visuel, sans être véritablement conscient de sa baisse visuelle. En effet, l’opacification du noyau cristallinien entraine une modification de l’indice de réfraction de l’œil et par conséquent une myopie d’indice. Le patient ressent alors un retour à une capacité de lecture spontanée de près, comme si la presbytie était compensée par la cataracte. Il peut en résulter également une vision double (diplopie monoculaire).
Une cataracte corticale ou cortico-nucléaire, entraine une baisse d’acuité visuelle aussi bien en vision de loin qu’en vision de près. Par ailleurs, de par leur localisation, les opacités font subir à la lumière des phénomènes de diffraction et de dispersion, qui conduit à la un éblouissement à la lumière (photophobie) et à la perception de halos colorés autour des lumières.
Qu’elle est l’évolution d’une cataracte ?
La cataracte est une pathologie curable ne menant pas à la cécité si elle est traitée. Sa chirurgie représente une des plus grandes réussites de la chirurgie oculaire au jour d’aujourd’hui.
Quel est le bilan préopératoire ?
Il repose sur l’examen ophtalmologique en consultation qui comprend :
- la mesure de l’acuité visuelle de loin et de près, spontanément puis avec la meilleure correction optique (lunettes, lentilles),
- l’examen biomicroscopique qui permet d’affirmer la présence d’une cataracte et de préciser sa topographie et son intensité,
- la mesure de la tension oculaire, à la recherche d’une hypertonie oculaire ou d’un glaucome,
- l’examen du fond d’œil, impératif, garant d’une bonne récupération visuelle en cas d’intervention chirurgicale,
- la réalisation d’une biométrie (échographie) afin de calculer la puissance de l’implant qui sera posé lors de l’intervention chirurgicale, et qui permettra au patient de ne plus porter de correction optique.
Quel est le traitement d’une cataracte ?
Pré-requis
Les traitements préventifs ou curatifs par collyres (gouttes) ou compléments alimentaires n’ont aucune efficacité démontrée vis à vis de la cataracte.
Lorsqu’elle est significative, la baisse visuelle liée à la cataracte n’est pas corrigeable en lunettes ou en lentilles, ce qui fait poser l’indication d’une intervention chirurgicale. Il s’agit d’une chirurgie fonctionnelle, n’ayant aucun caractère urgent.
Indications
L’indication opératoire d’une cataracte est justifiée lorsque l’opacification du cristallin est à l’origine d’une gêne dans la vie quotidienne du patient. Classiquement, la chirurgie est indiquée lorsque la cataracte est responsable d’une baisse d’acuité visuelle à 5/10 ou moins.
Technique
La technique qui fait référence depuis plus de 20 ans dans le monde entier est l’extraction chirurgicale extracapsulaire par phacoémulsification. Cette technique fait l’objet d’un consensus unanime. Les techniques précédant la phacoémulsification consistaient en l’exérèse cristallinienne d’un bloc, sans fragmentation, soit dans son sac capsulaire (extraction intracapsulaire), soit en dehors de son sac (extraction extracapsulaire manuelle). Dans les deux cas, l’extraction du cristallin non fragmenté se faisait au travers d’une large incision de plus de 10 mm. Ces larges incisions nécessitaient la mise en place de plusieurs points de suture et étaient source d’astigmatisme important en postopératoire. La récupération visuelle était de ce fait plus aléatoire.
La chirurgie de la cataracte est effectuée sous contrôle visuel indirect, à travers l’oculaire du microscope opératoire. Afin de réduire le risque d’infection postopératoire (endophtalmie), cet acte s’effectue dans des conditions d’asepsie et d’antisepsie rigoureuses.
L’anesthésie pour la phacoémulsification est essentiellement délivrée de façon locale, sauf dans certaines situations particulières (cataracte de l’enfant, du déficient mental, etc…). Elle consiste soit en l’injection périoculaire de produits anesthésiques (injection péri ou rétro bulbaire), soit en l’administration de gouttes d’anesthésiques locaux (anesthésie topique).
L’extraction chirurgicale extracapsulaire par phacoémulsification est définie par l’ablation de la cataracte, le sac capsulaire transparent contenant le cristallin étant laissé en place.
Assisté d’un phacoémulsificateur (figure 10), le chirurgien va pouvoir sculpter puis fragmenter à l’aide d’ultrasons, le noyau cristallinien en quartiers, afin de l’émulsifier et de l’extraire par 2 petites micro-incisions de moins de 2,5 mm (figure 11).Ces micro-incisions ne nécessitent, dans la plupart des cas, aucun point de suture et conduisent à une cicatrisation rapide, autorisant au patient une hospitalisation en ambulatoire.
Après extraction de la cataracte, un implant pliable en Acrylique est posé à l’aide d’un injecteur à usage unique au travers d’une des deux microincisions (figure 12).
Une fois positionné, l’implant prend la place exacte du cristallin cataracté, de manière à assurer au patient une parfaite vision de loin sans lunettes (figure 13). Les implants posés à ce jour ont une excellente biocompatibilité et n’ont pas à être retirés pour être remplacés, leur pose est effectuée à vie.
Y’a t’il des complications ?
Le taux de décollement de rétine après extraction extracapsulaire par phacoémulsification ne dépasse pas celui du sujet possédant soin cristallin, soit moins de 1%.
L’opacification de la face postérieure du sac capsulaire (ou cataracte secondaire) peut survenir dans les 5 ans qui suivent l’intervention chirurgicale. Elle se manifeste par une baisse progressive de l’acuité visuelle de loin. Son traitement est aisé en consultation au cabinet. Il consiste à réaliser une capsulotomie au laser YAG. Il vise à rouvrir l’enveloppe capsulaire située en arrière de l’implant par une dizaine d’impacts de laser qui libèrent immédiatement l’axe visuel et restituent l’acuité visuelle postopératoire précoce.
Le taux d’endophtalmie (infection des tissus profonds de l’œil) a considérablement baissé grâce aux protocoles d’asepsie, d’antisepsie et d’antibioprophylaxie adoptés. Il n’excède pas 6 pour 10000.
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Qu’est ce qu’un glaucome ?
Les glaucomes sont des maladies ayant en commun une atteinte du nerf optique de manière chronique et progressive associée à des altérations du champ visuel.
Le glaucome chronique à angle ouvert, encore appelé glaucome primitif à angle ouvert (GPAO), en est la forme la plus fréquente.Les Glaucomes en chiffres
Les glaucomes sont la deuxième cause de cécité légale chez l’adulte dans le monde après la cataracte, et la deuxième après la dégénérescence maculaire liée à l’âge dans les pays développés.
Les glaucomes touchent un peu moins de un million de personnes en France et 80 millions de personnes dans le monde, dont la moitié qui s’ignore, faute de dépistage.
Ces chiffres sont à multiplier par 3 ou 4 au sein d’une population noire.Les principaux facteurs de risque sont :
- La tension oculaire augmentée (HTIO) principal facteur de risque.
- Les antécédents familiaux, fréquents (20 à 30%).
- L’origine ethnique : chez les sujets mélanodermes, il y est plus précoce, plus sévère, et plus difficile à traiter.
- La myopie multiplie le risque par trois.
- Les facteurs vasculaires tels que la migraine ou l’hypotension artérielle.
- La prise de corticoïdes par voie générale ou locale.
Quelles sont les causes des glaucomes ?
L’hypertonie intraoculaire (HTIO)
L’HTIO est liée à une difficulté à l’écoulement de l’humeur aqueuse contenue dans la chambre antérieure.
Cette résistance s’exerce essentiellement au niveau de l’angle irido-cornéen, précisément au niveau du trabéculum qui est le siège d’une sclérose progressive.
Quels sont les symptômes d’un glaucome ?
Le GPAO est une pathologie totalement asymptomatique, sauf en cas d’atteinte importante du champ visuel.
La circonstance de découverte la plus fréquente est encore fortuite, à l’occasion d’une mesure systématique de la tension oculaire lors d’une consultation de routine.Comment fait-on le diagnostic d’un glaucome ?
L’acuité visuelle est conservée jusqu’à un stade ultime.
La mesure de la tension oculaire par tonométrie à aplanation (technique contact de Goldmann ou tonomètre non-contact à air pulsé) a été statistiquement établie à 15 ? 2,5 mmHg dans nos populations.
Par conséquent, il a été admis que l’HTIO se définissait par une valeur de PIO supérieure à 21 mmHg. Mais une valeur de PIO chez un même sujet doit toujours être confrontée à l’épaisseur cornéenne centrale (pachymétrie) et interprétée en fonction de l’heure.La gonioscopie (ou examen de l’angle entre l’iris et la cornée) sert à évaluer le degré d’ouverture de cet angle où s’écoule l’humeur aqueuse, à l’aide d’un verre posé sur la cornée sous anesthésie topique.
Les différentes structures de l’angle sont identifiées : d’arrière en avant: la bande ciliaire, l’éperon scléral, le trabéculum et l’anneau de Schwalbe (figure2). Le degré de pigmentation de l’angle et le caractère convexe, plan ou concave de l’iris sont appréciés.
L’angle irido-cornéen peut être analysé aujourd’hui par des techniques d’imagerie tels que l’OCT (tomographie à cohérence optique) ou l’UBM (échographie haute fréquence) avec une bonne corrélation gonioscopie-imagerie.
La papille glaucomateuse
La papille ou disque optique ou tête du nerf optique est la réunion des fibres qui vont former le nerf optique. L’analyse du disque optique s’effectue à l’aide d’une lentille au fond d’œil.
L’excavation papillaire est la dépression observée au sein du disque optique, cet espace laissé libre par la disparition des fibres optiques. Pour l’apprécier, on retient le rapport excavation/disque « cup/disk », rapport entre la taille de l’excavation et celle du disque optique.
L’excavation papillaire est le reflet clinique de la perte en fibres optiques, et donc du stade évolutif du glaucome.
L’examen des fibres optiques : l’atteinte structurale du nerf optique
Divers procédés peuvent objectiver des altérations structurales du disque optique et des fibres visuelles :
Les photographies du fond d’oeil (figure 4) sont utiles pour montrer des déficits qualitatifs.
D’autres techniques ont été développées pour quantifier les mêmes déficits : à ce jour trois types d’analyseurs automatisés sont disponibles :La tomographie à cohérence optique (OCT) fournit des plans de coupe autour de l’axe de la papille pour évaluer l’épaisseur et le volume du disque et de la couche des fibres.
L’ophtalmoscopie laser confocale (HRT) réalise des coupes frontales successives de la papille pour une reconstruction dans l’espace de l’excavation.
La polarimétrie à balayage laser (GDX) permet de mesurer l’épaisseur des fibres optiques péri-papillaires par quadrant horaire.
Le champ visuel : l’atteinte fonctionnelle du nerf optique
Le relevé du champ visuel a pour objectif d’identifier les déficits fonctionnels, ressentis par le patient et qui sont la conséquence de l’atteinte structurale.
Le relevé du champ visuel se fait le plus souvent à l’aide d’une périmétrie statique blanc-blanc automatisée assistée par un ordinateur.
Au fur et à mesure de l’évolution du glaucome, on assiste à un rétrécissement progressif du champ visuel (Figures 8 à 12) :
– A un stade de début, on individualise un ressaut nasal, une asymétrie de la sensibilité rétinienne entre le haut et le bas ou un scotome paracentral.
– A un stade plus avancé, on observe souvent un scotome en forme d’arc décrivant un éventail autour du point de fixation.
– Le stade très évolué du glaucome réalise un rétrécissement concentrique du champ visuel en canon de fusil. Ce champ visuel est qualifié d’agonique. A partir de ce stade seulement, l’acuité visuelle diminue de manière significative.Quelles sont les différentes formes cliniques du glaucome à angle ouvert ?
Glaucome pigmentaire
Il s’agit d’une variante du glaucome chronique à angle ouvert représentant environ 1 % des glaucomes en Occident et survient chez le sujet jeune myope. Il provient de l’érosion de la face postérieure de l’iris sur le cristallin et ses fibres entrainant une dispersion de pigment dans l’œil.Glaucome exfoliatif
Il représente également une variante du glaucome primitif à angle ouvert. Il est provoqué par la dispersion dans l’oeil d’un matériel fabriqué par le corps ciliaire. Il survient chez les sujets âgés de plus de 70 ans. Une cataracte y est souvent associée.Glaucome à pression normale
C’est un diagnostic posé devant une papille excavée ou devant des déficits du cham visuel, donc au stade d’atteinte du nerf optique. La PIO reste dans les normes statistiques. Il est souvent retrouvé chez des sujets de plus de 60 ans présentant un terrain vasculaire.Quels sont les autres glaucomes ?
Glaucomes secondaires
Ils représentent 15 à 20 % des glaucomes. Il s’agit soit de glaucomes secondaires à angle ouvert par obstacle trabéculaire (glaucomes cortisonique ou post-traumatique) et les glaucomes secondaires par fermeture de l’angle où l’obstacle (glaucomes uvéitique, phacomorphique (par gonflement cristallinien et néovasculaire).Glaucome primitif par fermeture de l’angle
Si la forme aiguë est aisément reconnue par sa symptomatologie bruyante, la forme chronique causée par des crises subaiguës spontanément résolutives est certainement sous-estimée.Quelle est l’évolution et le pronostic du glaucome à angle ouvert ?
La neuropathie optique glaucomateuse est un continuum de signes :
Comment traiter un glaucome ?L’évolution est chronique et silencieuse. En l’absence de traitement, la baisse d’acuité visuelle survient au moment où la neuropathie optique glaucomateuse est irréversible et constituée de longue date. Traité efficacement, les lésions et l’évolution sont stabilisées, mais en aucun cas le glaucome ne doit être considéré comme guéri.
La fréquence de suivi d’un glaucome chronique bien est généralement semestrielle.Les Objectifs
Seul le traitement visant à réduire le niveau de la PIO a été évalué comme bénéfique.
Les Moyens
Les collyres
Ce sont les collyres hypotonisants antiglaucomateux qui agissent en augmentant l’écoulement d’humeur aqueuse (dérivés des prostaglandines et prostamides parasympathomimétiques (drogues cholinergiques ou myotiques) ou en diminuant la production d’humeur aqueuse (Béta-bloquants, inhibiteurs de l’anhydrase carbonique) ou par un mécanisme mixte.Le laser
La trabéculoplastie (ou trabéculorétraction) consistant à engendrer des brûlures punctiformes au niveau du trabéculum de manière à augmenter l’écoulement de l’humeur aqueuse.
Le taux de réussite de cette technique a été estimé à 50 % à 5 ans puis diminue de 10 % par an.
Le cyclo-affaiblissement transscléral au laser diode vise à détruire les corps ciliaires et diminuer ainsi la production d’humeur aqueuse. Soixante pour cent de bons résultats s’observent à 1 an avec cependant un retraitement nécessaire dans la moitié des cas.La chirurgie
Deux grandes techniques se pratiquent :
– la chirurgie filtrante pénétrante ou trabéculectomie qui consiste à créer une fistule entre la chambre antérieure et les espaces sous-conjonctivaux, par la résection, sous un volet scléral, d’une portion du trabéculum,
– la chirurgie filtrante non perforante ou sclérectomie profonde qui revient à réséquer uniquement le mur interne du canal de Schlemm où s’exerce la résistance à l’excrétion de l’humeur aqueuse, sous un volet scléral.Ces 2 techniques sont réalisées au bloc opératoire sous anesthésie locorégionale et conservent un taux de succès de 90 % à 2 ans.
Les Indications de ces traitements
Le schéma thérapeutique traditionnel privilégie en première intention les traitements médicaux. Les collyres à base de prostaglandines sont à ce jour le traitement de première intention, suivis de près par les Béta-bloquants. Une monothérapie est toujours privilégiée mais les collyres peuvent au besoin s’associer entre eux sous la forme d’une association, d’une bithérapie, ou d’une trithérapie.
Le laser a des indications bien définies : la trabéculoplastie est à réserver au traitement des glaucomes exfoliatif et pigmentaire et la cyclodestruction à celui des glaucomes réfractaires.
L’indication opératoire se pose traditionnellement en cas d’échec du traitement médical.
Il n’y a pas de conduite stéréotypée dans le traitement des glaucomes. Chaque patient doit être considéré au cas par cas en fonction des facteurs de risque, du niveau pressionnel, de l’excavation glaucomateuse et des altérations du champ visuel. -
Qu’est ce que la chirurgie réfractive ?
La chirurgie réfractive regroupe un ensemble de techniques visant à corriger les défauts optiques de l’oeil (myopie, hypermétropie, astigmatisme, presbytie). Elle permet aux patients en bénéficiant de ne plus porter de lunettes ou de lentilles de contact.
Quels sont les principaux défauts optiques de l’oeil?
Un œil emmétrope est un œil sans défaut visuel (amétrope), où l’image d’un objet situé à plus de 3 mètres se forme sur la rétine. L’objet est perçu parfaitement net sans effort. L’oeil a la bonne longueur par rapport à sa puissance. Aucune correction optique (lunettes ou lentilles de contact) n’est nécessaire.
L’hypermétropie est un défaut optique où l’image se forme en arrière de la rétine. L’oeil est trop court par rapport à sa puissance. La vision est floue surtout de près. L’hypermétrope jeune peut compenser son trouble de vue en accomodant (augmentation de la convergence de l’œil par déformation du cristallin), ce qui peut entraîner des maux de tête où l’oeil réalise en permanence un « focus ». La correction de l’hypermétropie se fait par des verres ou des lentilles convexes (formule positive Ex. +1,00), ramenant l’image sur la rétine.
La myopie est un défaut visuel où l’image se forme en avant de la rétine. L’oeil est trop long par rapport à sa puissance. La vision est floue de loin et nette de près sans correction. La correction de la myopie se fait par des verres ou des lentilles concaves (formule négative Ex. -1,00), ramenant l’image sur la rétine.
L’astigmatisme est un défaut optique où la cornée (hublot transparent situé en avant de l’oeil) est déformée. Elle est plus bombée dans un sens (horizontalement, verticalement ou obliquement), entrainant la formation de deux images en avant, an arrière ou de part et d’autre de la rétine, selon que l’astigmatisme est respectivement myopique, hypermétropique ou mixte. La vision est floue de loin et de près.
Avant l’intervention
Une série d’examens préliminaires sont réalisés avant de poser l’indication d’un chirurgie réfractive :
- – mesure de l’acuité visuelle objective et subjective,
- – examen biomicroscopique du segment antérieur et du fond d’oeil,
- – mesure de la tension oculaire corrélée à la pachymétrie cornéenne,
- – analyse de la courbure et de la régularité de la cornée par une topographie d’élévation,
- – appréciation de la qualité optique de l’oeil par aberrométrie cornéenne.
Toutes ces mesures se font en consultation, à l’aide d’appareils non contact. Ce bilan préopératoire permet d’éliminer les contre-indications à la chirurgie réfractive et d’orienter le geste éventuel vers une technique de surface (PKR) ou une technique intracornéene (LASIK).
Y’a t’il des contre-indications à la chirurgie réfractive ?
Les examens préliminaires effectués permettent d’éliminer les contre-indications à une intervention chirurgicale :
- – instabilité de l’amétropie (myopie, hypermétropie ou astigmatisme) encore évolutive,
- – âge du patient < 18 ans,
- – affection oculaire non contrôlée (glaucome, sécheresse oculaire, pathologie rétinienne),
- – myopie supérieure à 10D, hypermétropie supérieure à 6D ou astigmatisme supérieur à 4D,
- – cornée trop fine (en moyenne < 500 µm) ou irrégulière, en faveur notamment d’un kératocône. Le kératocône est une contre-indication formelle à toute procédure de chirurgie réfractive.
Comment se déroule l’intervention ?
L’intervention se déroule en ambulatoire dans une salle dédiée, au sein d’un bloc opératoire. Le temps passé à la clinique n’excède pas 2 heures dans la plupart des cas, ce temps comprenant l’accueil, l’installation du patient, la procédure réfractive et l’examen post-opératoire immédiat.
Le patient est allongé sur un divan électrique.
L’anesthésie de la surface de l’oeil se fait à l’aide de gouttes anesthésiques instillées dans l’oeil.
Une asepsie et une antisepsie de l’oeil et des paupières est effectuée au préalable.
La procédure de resurfacing laser de la cornée dure moins de 10 minutes. Durant la photoablation laser, le patient a un point lumineux à fixer. Le clignement des paupières est minimisé par un blépharostat et le moindre mouvement oculaire est suivi par une logiciel de Eye Tracking.
La pocédure de correction réfractive est systématiquement effectuée sur les deux yeux dans le même temps, sauf exception.
Après l’intervention
Le port de verres enveloppants teintés est conseillé au patient afin d’éviter un ébouissement dans les suites immédiates.
Des coques oculaires transparentes sont portées uniquement la nuit pendant la première semaine, afin d’éviter un frottement inopiné de l’oeil opéré.
Une sensation de grain de sable dans l’oeil et des picotements peuvent être ressentis pendant les 3-4 jours post-opératoires. Cette gêne est prévenue par l’instillation de collyres mouillants et antibio-corticoides, prescrits pour les quelques semaines qui suivent l’intervention. Un traitement antalgique léger peut être prescrit dans certains cas.
La récupération visuelle est quasi immédiate (< 24h) en cas de LASIK, et peut mettre jusqu’à 1 à 2 semaines en cas de PKR.
Quelles sont les principales techniques ?
Depuis presque 25 ans, 2 principales techniques sont à la disposition des chirurgiens et des patients: le LASIK et la PKR.
LASIK OU LASER INTRACORNEEN
Principes
Le LASIK (LAser in SItu Keratomileusis) consiste dans un permier temps à découper une fine lamelle dans l’épaisseur de la cornée (100 µm en moyenne) au laser Femtoseconde. Le volet ainsi découpé est soulevé par le chirurgien à l’aide d’un micromanipulateur.
Découpe de la cornée à l’aide d’impacts de laser Femtoseconde puis soulèvement du volet
Le second temps opératoire consiste à remodeler la cornée au laser Excimer de manière à traiter le défaut optique. Le volet est ensuite rabattu soigneusement et immédiatement ventousé par la cornée sous-jacente.
Avantages / inconvénients
Le LASIK offre le premier avantage d’une récupération visuelle quasi immédiate (< 24h) et donc la reprise rapide des activités socio-professionnelles, sans véritable éviction.
Le second avantage est l’absence de douleurs en post-opératoire, tout au plus une discrète gêne à type de grain de sable dans l’oeil, n’excédant pas 48 heures.
La technique du LASIK est réservée aux cornées ayant passé avec « succès » les examens préopératoires, et notamment les tests topographiques.
PKR OU LASER DE SURFACE
Principes
La PKR (PhotoKératectomie Réfractive) consiste dans un permier temps à retirer mécaniquement la couche la plus superficielle de la cornée, l’épithélium, de 50 µm d’épaisseur. La seconde étape a en commun avec le LASIK le remodelage de la cornée au laser Excimer. Une lentille de contact souple hydrophile est posée immédiatement après la photoablation à la surface de l’oeil, le temps que l’épithélium cicatrise, en moyenne 3 jours, délai au delà duquel la lentille est retirée.
Avantages / inconvénients
La PKR procure aux patients les mêmes résultats réfractifs à long terme que le LASIK avec notamment les mêmes qualités de vision et une identique stabilité.
Comparativement au LASIK, la PKR présente deux principaux inconvénients :
– la récupération visuelle plus lente (en moyenne 1 à 2 semaines) du fait d’un processus de cicatrisation, ou « haze », lié au retrait de la couche superficielle de la cornée,
– la douleur en post-opératoire, n’excédant pas 3 à 4 jours, et traitée efficacement par les collyres et éventuels antalgiques par voie orale.
Quand préférer la PKR au LASIK ?
Le LASIK s’adresse en priorité aux patients présentant une cornée suffisamment épaisse (en pratique > 500 µm), car la découpe au laser Femtoseconde du volet cornéen de près de 100 µm d’épaisseur fragilise en quelque sorte l’architecture biomécanique de la cornée. Les cornées irrégulières en topographie peuvent également remettre en question la réalisation d’un LASIK.
En cas de cornée trop fine et/ou irrégulière, une technique de PKR sera réalisable.
Jusqu’à 6 D de correction optique, les deux techniques offrent les mêmes résultats réfractifs. Au delà de 6D, le risque de sous-correction est plus important en PKR, même si le retraitement est toujours possible.
En résumé :
Cornée irrégulière et/ou trop fine : choisir la PKR
Hypermétropie < 4D : choisir LASIK ou PKR indifféremment
Myopie < 6D et cornée > 500 µm : choisir LASIK ou PKR indifféremment
Myopie > 6D et cornée > 500 µm : préférer le LASIK
Quels sont les différents types de laser ?
Les actes de chirurgie réfractive sont réalisés dans une clinique dédiée exclusivement à la chirugie des troubles visuels, certifiée ISO 9001 et accréditée par la Haute Autorité de Santé (HAS).
Le plateau technique de la clinique rassemble plusieurs lasers de dernière génération parmi
- – le laser Excimer Technolas 217 Z de Bausch et Lomb – Technolas Perfect Vision,
- – le laser Excimer Allegretto Wavelight 400 Hz d’Alcon,
- – le laser Excimer ML80 de Carl Zeiss Meditec,
- – le laser Femtoseconde Intralase F150 d’Abbott,